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Pilotage : Glisser, c'est sûr, j'aime ça.

Il y a ceux qui se posent trop de questions, ceux qui posent trop de questions aux autres et ceux qui ne se posent plus de questions ! Quand on a passé son weekend à respirer l'air terreux du Circuit de Monteils dans les environs d'Alès, toutes vos interrogations quittent vos pensées... C'est ça la vraie liberté : "slipping without falling" ou bien, glisser sans... tomber (cf. Le Grand bleu)!

Aimer est-il plus important qu'être aimé ? En matière de pilotage, la question reste toujours la même : j'aime ça mais est-ce que je suis fait pour ça ? Est-ce que je suis doté d'un don "surnaturel" qui fera sonner mon téléphone comme celui de Sébastien Loeb pour que quelqu'un qui croit en moi me propulse sur le devant de la scène ? Peu importe, en fait ! Être aimé, ça ne procure une sensation extraordinaire que lorsqu'on aime. Aimer, c'est prendre tellement de plaisir que plus rien ne compte à côté. C'est pour cela qu'il ne faut pas se poser de questions, il faut oser tant que cela nous rend heureux, nerveux et passionnés !

Après une journée où les doutes m'ont envahie, j'avais décidé de mettre de côté tous ces têtes à queue (surnommés "réjanades" pour le week-end...) et de partager, le temps d'une soirée, une passion commune avec ceux qui posent déjà leurs fesses dans le baquet. Et c'est là que l'on comprend que tout le monde se pose les mêmes questions ! Suis-je aussi nulle que cela ne paraît ? "Réjane, tu te prends pour une pilote mais tu ne sais pas conduire, m'avait répété un être passionné des mêmes sensations que moi. Apprend d'abord à piloter avant de partir dans tes rêves !". Et ces mots n'étaient qu'à moitié vrais !

Un stage de pilotage offert depuis un an m'a rendu à l'évidence : piloter me rend heureuse. Et c'est parce que ce n'est pas simple que cela me plait. Cette petite joueuse de 106 groupe A ne me fait pas peur... Et si je dois manger la poussière du Languedoc-Roussillon, j'aurais faim ! Parce que peu importe ce que l'on vaut, ce qui compte, c'est être heureux. Parce dans ces moments-là, plus rien n'a d'importance. "Gaz, gaz, gaz !" répète Laurent. Et je me concentre, ça ne rigole pas quand je vois ces plots oranges. Je me fous de tout ce qui est autour : ce qui compte, c'est moi dans cette auto qui va glisser... et glisser jusqu'à l'infini. Maude est là pour me soutenir moralement, parce qu'elle y croit bien plus que moi. Mon but : faire partir cette auto dans tous les sens parce qu'hier, c'est elle qui m'a bien baladée ! C'est une vengeance personnelle !

Freinage roues droites, survirage, sous-virage, tourner sans le volant... ce sont des sensations que j'ai adoré découvrir dans le cadre d'un apprentissage sans jugements. Parce qu'il est important de ne pas toujours avoir à vos côtés cette personne merveilleuse qui vous conseille trop bien sur vos énormes défauts incorrigibles... piloter, c'est oublier ce que l'on pense de vous au profit de conseils professionnels et bien intentionnés. C'est un moment de prise de distances important.

Un baptême sur Terre en 206 Volant de la Coupe Peugeot 2008, 'est un moment inoubliable. Un casque Peltor sur les oreilles et c'est parti pour redécouvrir le circuit comme on ne l'a jamais conduit ! Dans le droite/gauche, la 206 vole ! Comme lorsqu'un snowboard glisse sur la neige, les quatre roues de la "Pigeot" glissent et c'est à peine si j'ai le temps de lui dire "Putain, on vole !" que le nez de la lionne frôle le rail de sécurité roues braquées en direction de l'arrivée. "C'était juste !", que je lui dis. "Au millimètre près, comme d'habitude... Parfait !", qu'il me répond. Vrai ou faux, c'est cela le pilotage sur terre, maîtriser le manque d'adhérence et jouer avec cet art de la glisse !

Le vrai bonheur !

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