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Snow in a brain : 5 jours à Risoul !

Dreaming awake... L'on sait qu'on est bien réveillée, en glissant sur cette mince couche de poudre qui recouvre un gâteau gelé, lorsque que nos jambes peu sportives tirent cette douleur jusqu'à nos cordes vocales ! On le sait lorsqu'on s'arrête en bas de cette pente parsemée de sapins verts et sapins squelettes que vous avez secoués sur votre passage... et ce sourire tire vos lèvres gercées jusqu'à vos joues rouges. Un soupir de satisfaction... ? A peine le temps, car c'est reparti ! Votre vieille planche sans style vous tire déjà vers ce téléski qui ferme à 16h30 ! Il faut la refaire celle-là ! No question, just shut the fuck up and let me go !

"Putain, la neige est dure !" ces mes mots étaient les miens pendant les premiers jours ! Et l'on me fait des reproches : "T'en as pas marre de râler sur la qualité de la neige toute la journée ?!!!". Ce sont les skieurs "pistards" incompréhensifs qui vous lancent ce jugement hâtif... alors que vous êtes simplement en manque de poudre ! Râleuse, moi ? Jamais ! "Il n'y a rien à caresser en dehors des pistes, râlais-je à répétition les fesses gelées sur le télésiège. Et pourtant, regardez ce potentiel entre les pistes... ces vallons et ces sapins !". Je rêvais déjà de revenir lorsque la tempête de neige serait déclarée alors que je n'étais toujours pas descendue des remontées mécaniques !

Un nouveau Snowpark à Vars ? Un nouveau bonheur qui vous jette pleins d'évidences à la figure ! Sans réfléchir, cette planche glisse en accumulant sa vitesse vers cette amas de neige qui forme un joli petit tremplin "niveau médium" comme ils disent... mais "sans réfléchir", c'est impossible ! Et je craque ! Ce n'est jamais assez vite, jamais assez haut, jamais assez loin... et jamais assez précis ! Mais tellement plaisant ! Et si l'on faisait comme si... comme si ce 180° rentré à moins de 30cm du sol était un exploit ? Départ en Fakie puis départ à la normale ! Et si l'on faisait comme si l'on n'avait pas dit que l'on rentrerait un 360° qui s'est terminé par un minable 90° planté sur la car ! Mais les progrès sont là ! La technique n'est pas loin, il vous manque surtout les tripes ! Laisser son cerveau à la maison... Et il n'y a rien de plus rageant que de s'en vouloir !

Surprise ! Un matin radieux où vos yeux s'émerveillent sur ces 20cm de neige tombés comme par magie sur les hors-pistes congelés de Risoul ! Vous n'y croyez pas encore mais lorsque votre planche caresse ce manteau neigeux, vous l'entendez ! C'est bien vrai ! Et même si l'épaisseur n'est pas rassurante par endroits, who cares ? L'on se perd entre les sapins, surprise par quelque manque d'épaisseur... puis par quelques vallons mesquins qui forcent la "déchausse" !

Sucre glace ! Il est 16h20 ! JAK entame son retour vers la voiture ! Et moi, je rêve ! Je regarde cette pente avec envie, un désir modeste mais tellement réel... Ce n'est rien de bien méchant... mais j'avais fini par me faire à l'idée que le son de la poudreuse ne chanterait pas cette fois-ci. Et deux mecs se lancent dans mon gâteau ! Jalouse, je m'y jette ! La pente n'est pas ridicule et la texture de la neige non plus. Comme trois pantins, l'on se poursuit, se disperse, se rencontre... au détour d'un arbre, d'un goulet, d'une branche joueuse ! Le son est magnifique pour un séjour qui s'annonçait tristounet ! A droite, en traversant le téléski de la Plate, ce vide vous transporte même si vous n'avez pas lancé toute votre énergie ! Et entre ces sapins joueurs, vous remarquez des passages sur quelques souches recouvertes de blanc... de parfaits tremplins dessinés par vos prédécesseurs qui font rêver le petit monstre qui sommeille en vous.

Après tout ça, comment ne pas rêver... encore, encore et à jamais ? Merci à Fabien et JAK, ces skieurs qui supportent mes sautes d'humeur de Snowoman en manque !

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