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Cochonduro de Bras... l'aventure enfin vécue !

Dimanche 24 février, Cochonduro 2019 à Bras : une course d'enduro plutôt engagée techniquement mais sur mes terres ! Depuis 2015, j'ai souhaité y participer mais n'ai jamais pu jusque là. Il est 7h30... je suis prête à partir, j'allume le moteur de mon VTTAE, et l'afficheur reste noir : pas de moteur, pas d'assistance sur un vélo de 23kgs ! Eric s'affole, gesticule et essaie en vain de toucher à tous ces composants électroniques qui pourraient être en train de nous jouer un sale tour ! Mais rien ! Nous sommes en retard pour prendre le départ de la course... et je n'ai pas de vélo ! Est-ce déjà la fin de l'aventure ?

Fight ! Nous ne savons pas vraiment pourquoi, mais dans l'adversité et la difficulté, certaines personnes n'abandonnent pas et se battent jusqu'au dernier souffle... pour trouver une solution, qui parfois n'existe pas. Alors que d'autres abandonnent volontiers, s'en remettant au destin qui a choisi pour eux, et acceptent la situation. Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il vaut mieux être dans un camp plutôt que dans l'autre. Chaque tempérament a ses avantages et ses inconvénients.

Mais là, j'ai déjà remué ciel et terre en début de semaine pour qu'on me remplace un moteur en panne à 4 jours de la course, ce n'est pas pour pour abandonner maintenant ! Le vélo chargé dans le fourgon, je m'envole vers Brignoles à 7h50 pour rejoindre le magasin de cycles qui a accepté de me dépanner en urgence un dimanche matin ! Eric, lui, prend le départ et récupère mon dossard. A 8h30, une solution de dépannage est trouvée pour remplacer le câble défaillant : commande et afficheur sont attachés au porte-gourde ! Je ne pourrais pas changer de mode d'assistance pendant les spéciales, mais mon moteur m'assistera ! Par contre, la course a déjà commencé et les VTTAE sont partis pour le sommet de la montagne de Bras alors que je suis encore à Brignoles. J'arrive à 9h à la maison, tandis qu'Eric m'appelle pour me dire que la meute est déjà au sommet ! Il me faut les rejoindre le plus vite possible pour ne pas être mise hors course ! Mais comment pourrais-je arriver à rouler dans ces conditions, dans un tel stress ? N'est-ce pas un signe que je ne devrais pas faire la course, qu'il va m'arriver quelque chose si je m'obstine ? Devrais-je me résigner à abandonner ? Je suis en plein doute... mais j'enfourche malgré tout le vélo.

"Laissez passer, elle est là !!!", crie une meute de vététistes attroupés au départ de la spéciale ! Les commissaires de course sont en train de dire qu'ils n'attendraient plus ! Ouf, je suis sauvée de justesse. Mes copains du club des vieux cochons s'affairent autour de moi pour m'aider à m'équiper, faire mes pressions et m'attacher la plaque et la puce de chrono ! Je ne prends finalement pas le même départ que les VTTAE, puisque la partie montante est supprimée par manque de temps. Au sommet de la spéciale 1 des crêtes, au milieu des fous furieux et champions de la catégorie VTT musculaire, je m'apprête à prendre le départ bien stressée. "Allez, tu te magnes, on y va ! On ne va pas attendre !", me crie le commissaire au départ du chrono. "Et si tu entends quelqu'un qui veut passer derrière toi, tu te jettes et tu les laisses passer !". Voilà qui est rassurant avant de s'élancer dans un enchaînement technique, dans lequel j'ai brisé ma mentonnière il y a 3 ans ! Je lui demande quand même de laisser du temps derrière moi, car je ne voudrais pas gêner un champion comme Florian NICOLAI. La spéciale défile, chaque passage technique est derrière moi... je ne prends pas de risque et j'arrive au bout sans qu'aucun fou furieux ne me rattrape ! Eric et les vieux cochons du chrono m'accueillent en hurlant de joie ! J'arrive enfin à rattraper le cours normal de la course, en compagnie d'Eric !

Mission accomplie : la course est terminée sans chute, ni casse. Je finis entre la 15ème et 17ème place des 22 VTTAE sur chaque spéciale mais ne peux pas être classée au général en raison d'un temps manquant sur le départ. J'aurais sans doute pu rouler plus vite mais je serais probablement partie à la faute ! Etant donné les circonstances de départ mais aussi le fait que je sois la seule féminine dans cette catégorie, je pense avoir fait les bons choix ! Eric termine 9ème... mais surtout super content que nous ayions pu rouler ensemble sur cet enduro, qui est le nôtre !

Un grand merci à Cycles Center pour sa réactivité en toutes circonstances ! 











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